top of page

La bipolarité un combat de tous les jours, de tous les instants !

Les troubles bipolaires, c’est bien un handicap invisible et pour moi, c’est bien un combat de tous les jours ! Et oui, je me lève avec, je me couche avec et je dors avec ! Avant le diagnostic, je dirais que pour moi, c’était quelque part moins présent car je ne mettais pas un nom sur le mal qui me rongeait par périodes. Mais une fois le diagnostic établi, même si c’est un soulagement aussi, je vis bipolarité. Encore aujourd’hui, même stabilisée depuis plusieurs années, il faut quand même faire avec la fatigue des traitements, la prise de traitement au quotidien, la visite chez ma psychiatre mensuellement et les fluctuations de mon humeur malgré les traitements. C’est pourquoi on se définit souvent comme personne atteinte de troubles bipolaires alors qu’on est beaucoup d’autres choses ! Ce gap est dur à franchir car effectivement la maladie est là au quotidien simplement par le fait que je prends un traitement au quotidien.


De plus, pour moi qui a connu beaucoup de crises maniaques depuis mon diagnostic, je pense que mon corps est fatigué de toutes ces épreuves. Et la fatigue quotidienne me ramène inexorablement à mon trouble. Je gère quotidiennement cette fatigue pour être au top dans mon rôle de maman. Je calcule quotidiennement les moments où je suis censée me reposer, où j’estime que je dois me reposer même si fondamentalement je ne suis pas vraiment fatiguée pour être efficace dans mon rôle de maman et de gestion de la maison ! Ces calculs me fatiguent aussi beaucoup !


Depuis quelques années aussi, je dois faire face aussi à des moments d’anxiété plus ou moins forts. Les personnes qui n’ont jamais fait de crises d’angoisse ne se rendent pas compte que c’est handicapant ! Le ventre se noue, les larmes viennent, le quotidien devient lourd, extrêmement lourd… Et pourtant, j'emmène mon enfant tous les jours à l’école et je continue de gérer la maison sans que cela se voit ! Oui, les troubles bipolaires, c’est un combat, une guerre contre ma tête qui ne marche pas convenablement !


Pour nuancer, je dirais quand même que je n’y pense pas tout le temps non plus. Et c’est plutôt quand je suis occupée, active que ce soit chez moi, avec des amis ou proches, et surtout quand je m’occupe de mon fils que je ne pense plus du tout à ma maladie.


Comments


bottom of page