Les traitements

Tout d’abord, il y a l’errance avant le diagnostic. Je faisais beaucoup de dépressions et mes psychiatres me mettaient sous Prozac, un antidépresseur. Or quand on est bipolaire, il ne faut absolument pas prendre d’antidépresseur.

Après le diagnostic et après avoir accepté la maladie, il faut accepter de prendre des traitements au quotidien. Et ce n’est pas tous les jours facile. Tout d’abord, parce qu’il a été long dans mon cas à trouver le bon traitement. Après mon diagnostic en 2009, mon médecin m’a mise sous lithium, traitement de première intention pour les bipolaires. Et là j’ai pris quarante kilos et en plus ce traitement ne fonctionnait pas du tout sur moi. Prendre du poids , pour moi qui a toujours été mince, a été très difficile, surtout que je n’ai jamais réussi à le perdre complètement.

Mon médecin a alors essayé de trouver le bon traitement. Et je dirai que c’est le psychiatre de mon hôpital de secteur lors d’une hospitalisation en 2019 qui a complètement changé les médicaments et a sans doute trouvé le meilleur traitement pour moi. Donc dix ans après le diagnostic !!!

Ensuite, je dirai que depuis mon diagnostic, j’avale au quotidien mes médicaments de façon mécanique, sans vraiment m’en rendre compte. C’est devenu une habitude, un rituel du soir. Hop, mes trois comprimés, un peu d’eau et c’est fait !

Mais de temps en temps, j’en ai marre de toutes ces boîtes de médicaments que j’avale. De tous ces passages à la pharmacie, de toutes ces ordonnances ! Mais cela ne dure que quelques instants et après je me raisonne en sachant bien que ce sont ces médicaments qui me permettent de vivre « normalement ». Ils font partie de mon quotidien, des choses à faire comme quand j’enlève mes lentilles. Je dois le faire, les prendre alors je le fais.